Le dimanche 17 septembre dernier, alors que je travaillais sur mon ordinateur, un message sonore et écrit s’affiche à l’écran. Une voix lit ce qui y est écrit : ATTENTION ! ALERTE ! Des pirates sont sur votre ordinateur, veuillez appeler ce numéro 02/ 899.34.07 pour vous sécuriser. Le message écrit est bien signé par PROXIMUS mon opérateur téléphonique, de quoi me convaincre. Du coup je prends mon téléphone et appelle.
Au bout du fil un homme apparemment nerveux m’accueille et commence par m’engueuler. Il dit : Monsieur , c’est quoi ce bruit que j’entends ? En effet, le volume du son de ce message est si élevé que nous ne nous entendons pas très bien. Je lui demande pourquoi ose-t-il hausser le ton alors que le message d’alerte à la base de ce bruit vient de sa compagnie ? Il nie d’abord et me demande en suite de m’éloigner de mon ordinateur pour bien me parler. Il affirme qu’il travaille chez MICROSOFT et qu’il a été saisi par PROXIMUS.
Il me demande de relire le message qui s’était affiché plus tôt sur l’écran. Comment vous lire le message alors que vous me demandez de m’éloigner de l’ordinateur lui dis-je? Là, il change d’avis et demande rapidement de m’approcher de l’appareil. Il se confond en excuses. Il n’arrêtera pas de le faire tout au long de ce si bref entretien ô combien malveillant.
Après lecture, il s’exclame : Ah ! Cher monsieur ! Vous êtes effectivement piraté. Des inciviques se sont introduits sur votre compte. -Prenez votre lecteur de carte s’il vous plaît, nous allons vous sécuriser -Attention ! Nous allons noircir votre écran. Ne vous inquiétez pas dit-il. Du coup mon écran devient tout noir. Je le fais souvent avec des informaticiens pour réparer certaines pannes à distance. L’homme au bout du fil, prend possession de mon ordinateur et me dicte ce que je dois faire. C’est à ce moment là que mon fils cadet et son épouse sonnent à la porte.
Je leur ouvre. Ils me trouvent en pleine conversation. Ils l’entendent bien. Ma bru est juriste et travaille aussi dans une banque à Bruxelles. Quand je lui explique ce que j’étais entrain de faire ,elle et mon fils me prient ,ou mieux, m’ordonnent poliment d’interrompre cette conversation. C’est ce que je fais. Stéphanie me fait part de ses inquiétudes par rapport à mon entretien avec l’homme, prétendument du MICROSOFT. Pour elle, il s’agit à coup sûr d’un arnaqueur.
De par son expérience professionnelle, elle enregistre plusieurs cas similaires qui se terminent par un constat de piratage du compte bancaire. C’est ça que je constate aussi sur le champ en consultant mon compte. Il est complètement vide de son contenu en l’espace de plus ou moins 5 minutes. Des opérations sont faites en direction des firmes hollandaises. Elle téléphone à STOP CARD pour bloquer ma carte. C’est fait.
J’appelle en même temps ma banque et la police. On est dimanche, il faut attendre lundi pour un contact physique. C’est tout ce que j’ai fait dès le lendemain matin. J’ai passé ma journée de lundi entre le commissariat de police et ma banque de 8h30’ aux petites heures de la nuit. La plainte a donc été déposée. Par mes soins une copie a été remise à la Banque.
A ce jour , il n’y a aucune suite favorable. Je n’ai que mon stock de mouchoirs pour essuyer mes larmes. Il paraît que les hommes ne pleurent pas. Mais les larmes du cœur ,on ne peut les cacher à son cœur, ai-je envie de répondre à mon propre monologue tout aussi du cœur. Ça n’arrive pas qu’aux autres. On n’est jamais assez prudent. Faites aussi attention. Je tenais à partager avec vous la douloureuse expérience.
*ZADAIN KASONGO LAUTREINFO Bruxelles !*