Depuis quelques temps, une avalanche d’injures couvrent la presse et les réseaux sociaux. Les habitués s’en délectent et semblent trouver une occupation favorite. Pas un jour ne passe sans que les activistes politiques congolais s’invectivent. Des noms d’oiseaux volent en éclat. Des complots réels et ou imaginaires sont dévoilés. Des politiciens en mal de positionnement s’inventent des stratégies. Une véritable foire politique où le vrai se mêle du faux.
Chrétiens et païens, commerçants et charlatans, voyous et savants se confondent. Le congolais moyen, ne comprenant rien de ce qui lui arrive, ne sait plus où donner de la tête. Il ne se retrouve plus. Lui qui depuis deux ans attend de saluer l’arrivée du successeur. Hélas ! le monarque reste à la manœuvre des stratégies et de sa pérennisation. Pendant ce temps, dans le fin fond de mon Congo natal, une grand-mère du haut de ses 96 ans, imperturbable, bon pied, bon-œil attend de voter pour son arrière-petit-fils candidat à l’élection présidentielle. Personne n’ose lui expliquer l’imbroglio entretenu à Kinshasa par des activistes politiques et amplifié par leurs valets. Le nombre de ces derniers augmente de jour en jour. Sans culture politique aucune pour la plupart, ils sont surtout reconnaissables par la capacité à l’usage des mots orduriers, des injures et autres formules de persiflage.
Inconstants, versatiles à souhait, ils naviguent d’un clan à un autre sans transition c’est-à-dire sans réflexion. A trop vouloir manger à plusieurs râteliers, ils ne peuvent rien proposer de consistant d’où le vagabondage politique. C’est à ce genre de spectacle que nous assistons. Les valets politiques ne sont pas encore en panne d’idée pour amuser la galerie. Incapable de lire ce qui semblerait être sa déclaration politique devant les caméras l’un d’eux annonce renoncer à ses origines ethniques pendant que l’autre, c’est-à-dire son collègue vilipende la même ethnie qu’il menace de renvoyer de la capitale. Inculture consacrée !
Tout porte à croire que les valets ne sont pas maîtres de leurs actes. Que dire ? Ils restent valets aussi bien pour eux que pour la communauté. Et pour quel apport en politique ? Aucun, si ce n’est demeurer chiens de la meute lâchés contre un certain Félix TSHISEKEDI dont le seul péché serait celui d’être ce qu’il est, c’est-à-dire muluba. Pour mieux l’anéantir, tous les coups sont permis, y compris utiliser certains balubas sans scrupules prêts à vendre leur âme pour des miettes. C’est du déjà vu et du déjà entendu. C’est à croire que le fils du Sphinx aurait hérité de tout. Notamment ce charisme de faire trembler les adversaires politiques, insuffler peur et panique dans le camp de l’ennemi par sa seule présence. Observons bien ! Il est là sans rien dire, sans chercher à se défendre ni à se justifier pour des accusations aussi farfelues que grotesques. Et les médias sont débordés des propos incendiaires contre lui. Il y a de quoi se demander si ce n’est le même Sphinx, le même père qui renaît en lui. Le mystère de la réincarnation serait-il entrain de se réaliser sous nos yeux et la barbe des pourfendeurs du plus grand parti de l’opposition congolaise ? Si oui, auraient raison ceux qui avaient surnommé et considéraient le père comme Moise. Ils auraient ainsi prédit l’arrivée de Josué aujourd’hui en route vers la terre promise. De quoi faire trembler les kabilies, la régnante et l’oppositionnelle. Le bal des chauves ne fait que commencer pour ceux qui auraient compris la nécessité de retrouver fierté et dignité du peuple congolais. Le pays aujourd’hui est sous occupation. Seuls les chiens de la meute susdite d’ici et d’ailleurs tiennent à prolonger le bail de l’occupant en amplifiant la division entre Congolais, pour le bonheur de leurs maîtres. Le train de la révolution est sur les rails. Malheur aux maîtres-chiens !
Zadain KASONGO